En Serbie, un mouvement de contestation anticorruption, initialement pacifique, a pris une tournure violente après neuf mois de manifestations. Des provocations orchestrées par le pouvoir, impliquant des hooligans infiltrés pour semer le trouble, ont exacerbé les tensions.
Jeudi 14 août, des milliers de manifestants protestant contre le président Aleksandar Vucic ont saccagé des locaux du Parti progressiste serbe (SNS) à Novi Sad, la deuxième plus grande ville du pays. Ces actions marquent une escalade significative dans le mouvement de protestation.
Le président Vucic a réagi en condamnant les actes de vandalisme et en menaçant de déclarer l'état d'urgence. Il a accusé les manifestants d'avoir tenté de « brûler vifs » ses partisans lors d'affrontements la veille. Ces événements se sont déroulés à Novi Sad, située à 80 kilomètres de Belgrade, qui est devenue l'épicentre de la contestation.
Selon le ministre de l'Intérieur, Ivica Dacic, au moins 42 policiers ont été blessés et 37 manifestants arrêtés à travers le pays jeudi soir. Dacic a dénoncé une « attaque contre l'État », affirmant que les manifestations ne sont plus pacifiques.
La situation en Serbie reste tendue, avec des accusations mutuelles et une escalade de la violence qui soulèvent des inquiétudes quant à l'avenir du pays. L'équilibre entre le droit de manifester et la nécessité de maintenir l'ordre public est au cœur des débats.
Les causes profondes de la contestation
La corruption est un problème persistant en Serbie, alimentant le mécontentement populaire. Les manifestants dénoncent également le manque de transparence et de responsabilité du gouvernement.
Réactions internationales
La situation en Serbie a suscité des réactions internationales. Les organisations de défense des droits de l'homme ont appelé à la retenue et au respect des libertés civiles.
Que réserve l'avenir?
L'avenir de la Serbie est incertain. La capacité du gouvernement à dialoguer avec les manifestants et à répondre à leurs préoccupations sera cruciale pour désamorcer la crise. Une approche répressive risque d'aggraver la situation.