Achref S., un escroc multirécidiviste de 47 ans, dont 28 passés derrière les barreaux, a prouvé que certains ne changent jamais. À peine 45 minutes après sa libération conditionnelle, il a récidivé, selon les informations du Parisien.
Un parcours criminel hors du commun
Ce Marseillais d'origine tunisienne a connu sa première incarcération en 1997, à l'âge de 18 ans. Depuis, il a multiplié les tentatives d'évasion et les escroqueries, même depuis sa cellule. Son intelligence hors norme, comme le soulignent ses anciens avocats, lui a permis de perfectionner ses techniques d'arnaque.
En 2011, alors qu'il était détenu à Fresnes, il avait mis en place une escroquerie ciblant des femmes âgées de Lyon. Avec l'aide d'une complice, il avait obtenu une liste de toutes les femmes prénommées Andrée résidant dans le 9e arrondissement. Se faisant passer pour un policier, il les contactait par téléphone et les incitait à effectuer des transferts de fonds sous prétexte de résoudre des malversations dont elles auraient été victimes.
La prison, un bureau pour l'escroc?
Malgré ses nombreuses condamnations, Achref S. ne semblait pas décidé à changer de voie. Ses anciens avocats décrivent un homme « incroyablement astucieux et culotté », doté d’une mémoire phénoménale et d’un QI très élevé. Il a transformé sa cellule en véritable bureau, d'où il orchestré ses arnaques.
Aujourd'hui, son palmarès judiciaire compte 57 condamnations. Sa dernière récidive lui vaudra de rester en prison jusqu'en 2049, à l'âge de 71 ans. L'histoire d'Achref S. soulève des questions sur la réinsertion des criminels et l'efficacité du système pénitentiaire face à des individus déterminés à poursuivre leurs activités illégales.
- Première incarcération en 1997.
- Multiples tentatives d'évasion et escroqueries depuis sa cellule.
- 57 condamnations au total.
- Récidive 45 minutes après sa libération conditionnelle.