L'avocat Antoine Vey, connu pour avoir été l'associé d'Éric Dupond-Moretti avant que celui-ci ne devienne ministre de la Justice, se retrouve au cœur d'une tempête. Le conseil de l'ordre du barreau de Paris a infligé à Antoine Vey une suspension de douze mois, dont cinq ferme, pour divers manquements à la déontologie. Cette décision, rendue publique récemment, suscite de nombreuses interrogations au sein de la profession et au-delà.
Des accusations de harcèlement moral et sexuel
Les faits reprochés à Antoine Vey sont graves. En 2023, le journal Libération avait publié un article accablant relatant une « ambiance toxique » au sein du cabinet Vey & Associés. L'article se basait sur les témoignages de nombreux anciens collaborateurs, stagiaires et associés qui dénonçaient des comportements s'apparentant à du harcèlement moral et sexuel de la part de l'avocat. Ces accusations ont conduit à l'ouverture d'une enquête par l'ordre des avocats de Paris.
Une sanction plus lourde que prévue
Lors de l'audience disciplinaire, qui s'est tenue à huis clos, le procureur avait requis six mois de suspension, dont trois ferme. La décision finale du conseil de l'ordre, plus sévère que les réquisitions initiales, soulève des questions sur la gravité des manquements reprochés à Antoine Vey. Selon des sources proches du dossier, cette suspension pourrait sérieusement compromettre son activité d'avocat, d'autant plus si elle est confirmée en appel.
- La suspension est suspensive d'appel.
- Les clients pourraient être réticents à laisser leurs dossiers en suspens pendant une longue période.
- Des confrères pourraient profiter de cette situation pour courtiser ses clients.
Maître Marsigny, l'avocat d'Antoine Vey, a déclaré que son client contestait les reproches et ferait appel de la décision. Il a également affirmé que les griefs émanaient d'anciens collaborateurs engagés dans une démarche concertée de déstabilisation. L'affaire est donc loin d'être terminée et promet de nouveaux rebondissements.