Le Parlement européen a rejeté massivement une motion de censure contre la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. L'initiative, lancée par l'extrême droite, n'a pas réussi à rassembler une majorité suffisante, malgré les tensions palpables au sein du camp «pro-européen» et les critiques croissantes concernant son style de leadership.
Un Vote Décisif à Strasbourg
Sur les 705 eurodéputés, 175 ont voté en faveur de la motion, tandis que 360 l'ont rejetée. Dix-huit parlementaires se sont abstenus. Ce résultat confirme la confiance, bien que fragile, dont jouit encore Ursula von der Leyen au sein du Parlement.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, en conflit ouvert avec Bruxelles, avait appelé sur les réseaux sociaux à choisir entre «l'élite impériale bruxelloise» et «les patriotes et le bon sens». Son appel n'a manifestement pas trouvé un écho suffisant parmi les eurodéputés.
Des Critiques Persistantes sur son Leadership
Malgré le rejet de la motion, Ursula von der Leyen reste confrontée à des critiques virulentes. La gauche et le centre lui reprochent une gestion jugée trop verticale et autoritaire. Elle est accusée de gouverner avec un cercle restreint de fidèles, court-circuitant l'administration et nommant des proches à des postes clés sans considération de compétences. Certains l'accusent même de cultiver une ambiguïté avec l'extrême droite pour remettre en cause des lois environnementales.
Lors d'un débat agité, Ursula von der Leyen a qualifié les initiateurs de la motion «d'extrémistes», «d'antivaccins» et d'admirateurs «de Poutine», tentant de remobiliser la majorité «pro-européenne». Cependant, ces accusations n'ont pas suffi à calmer les critiques concernant son style de leadership, perçu par certains comme une forme d'hubris du pouvoir absolu.
L'avenir politique d'Ursula von der Leyen reste incertain. Bien qu'elle ait survécu à cette motion de censure, elle devra composer avec des critiques persistantes et des tensions croissantes au sein du Parlement européen. Sa capacité à rassembler une majorité stable et à répondre aux préoccupations de ses détracteurs sera déterminante pour la suite de son mandat.