Jancovici critique l'idée de rouvrir Fessenheim
L'ingénieur et président du Shift Project, Jean-Marc Jancovici, a exprimé son désaccord face à l'éventuelle réouverture de la centrale nucléaire de Fessenheim, la qualifiant de dépourvue de sens. Cette déclaration intervient dans un contexte de débat public sur l'avenir énergétique de la France, cinq ans après la fermeture de la centrale.
La centrale de Fessenheim, située dans le Haut-Rhin, continue de susciter des discussions passionnées. Récemment, un amendement favorable à son redémarrage a été proposé, bien que son démantèlement soit déjà bien avancé, rendant sa concrétisation improbable.
Le contexte de la fermeture de Fessenheim
La décision de fermer Fessenheim remonte à 2011, suite à l'accident nucléaire de Fukushima. Cet événement a conduit à une remise en question globale de l'énergie nucléaire. En France, bien que l'opinion publique reste majoritairement favorable, des préoccupations ont émergé, notamment au sein de l'électorat ciblé par le Parti Socialiste.
En 2015, la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (TEPCV) a été adoptée, fixant l'objectif de réduire la part du nucléaire dans la production électrique française à 50 %. La fermeture de Fessenheim était considérée comme une étape clé pour atteindre cet objectif.
Les arguments de Jancovici
Jean-Marc Jancovici, figure influente dans le domaine de l'énergie et du climat, estime que revenir sur la décision de fermer Fessenheim serait une erreur. Ses arguments s'inscrivent dans une réflexion plus large sur la politique énergétique de la France et les défis liés à la transition écologique.
- Remise en question des objectifs initiaux de la transition énergétique.
- Impact économique et social d'une réouverture hypothétique.
- Cohérence avec les engagements climatiques de la France.
L'avenir de Fessenheim reste donc incertain, entre les pressions politiques, les contraintes techniques et les enjeux environnementaux. Les prochaines décisions gouvernementales seront déterminantes pour l'avenir de cette centrale et, plus largement, pour la stratégie énergétique de la France.