Les tensions montent au Moyen-Orient alors qu'Israël aurait demandé aux États-Unis d'envisager l'utilisation d'une bombe anti-bunker de haute technologie, la Massive Ordnance Penetrator (MOP), contre des installations nucléaires iraniennes. Cette demande intervient dans un contexte de frappes israéliennes répétées sur des cibles en Iran, visant notamment des scientifiques nucléaires et des installations liées au programme nucléaire controversé du pays.
La menace sur Fordo
Un site en particulier suscite l'inquiétude : Fordo. Situé à 90 mètres sous une montagne et protégé par des systèmes de défense aérienne russes, ce site d'enrichissement d'uranium est considéré comme essentiel au programme nucléaire iranien. Selon des experts en non-prolifération nucléaire, c'est à Fordo que l'Iran aurait tenté d'enrichir l'uranium à des fins militaires et d'augmenter ses réserves d'uranium enrichi.
La bombe anti-bunker : une arme de dernier recours?
La destruction complète des installations de Fordo représente un défi majeur. La MOP, une bombe extrêmement puissante conçue pour pénétrer les bunkers fortifiés, pourrait être la seule arme capable d'atteindre cette installation souterraine. Cependant, son utilisation soulève des questions complexes. Seul le bombardier américain B-2 Spirit est capable de transporter cette bombe, ce qui impliquerait une intervention directe des États-Unis.
Le sénateur démocrate Jeanne Shaheen a soulevé cette question lors d'une audition avec le secrétaire à la Défense Pete Hegseth, demandant si des options de frappe au Moyen-Orient avaient été présentées au président Trump. La Maison Blanche a déclaré que le président prendrait une décision sur une éventuelle frappe dans les deux prochaines semaines, ajoutant qu'il avait discuté de la logistique de l'utilisation de bombes anti-bunker. L'utilisation de la MOP et l'implication américaine dans le conflit israélo-iranien pourraient avoir des conséquences géopolitiques majeures.