Une récente chronique de l'humoriste Sophia Aram dans Le Parisien a suscité une vive polémique et des accusations de racisme de la part de la Société des Journalistes (SDJ) du journal. La chronique, intitulée « People boat », portait sur la « Flottille de la liberté » à destination de Gaza, impliquant notamment l'eurodéputée LFI Rima Hassan et la militante écologiste suédoise Greta Thunberg.
Accusations de racisme anti-Suédois
La SDJ du Parisien a publié un communiqué exprimant sa désapprobation face à la chronique, qu'elle jugeait aborder la tragédie de Gaza avec une « légèreté qui interroge ». Plus grave, la SDJ accuse Sophia Aram de racisme envers Greta Thunberg, notamment pour l'avoir surnommée « Miss Krisprolls » et avoir rebaptisé l'opération « Des Wasa pour Gaza », en référence à des marques suédoises de biscottes. La SDJ estime qu'il est inapproprié de ramener une personne à ses origines pour la discréditer, même dans un trait d'humour.
Comparaison avec d'autres situations
La SDJ a illustré son propos en comparant la situation à des surnoms potentiellement racistes envers des personnes d'autres nationalités, tels que « Mister Tacos » pour un Mexicain ou « Miss Paella » pour une Espagnole. La SDJ insiste sur le fait que le racisme est un délit et qu'il ne doit pas être toléré au sein du journal. Elle exhorte la direction de la rédaction à faire preuve de « la plus grande vigilance ».
Réactions et défense de Sophia Aram
La chronique a également suscité des réactions en ligne, certains internautes accusant Sophia Aram de « racisme anti-Suédois » et réclamant l'arrêt de ses chroniques. D'autres la défendent, soulignant son humour et son droit à la critique.
L'affaire soulève des questions sur les limites de l'humour dans le traitement de sujets sensibles, ainsi que sur la responsabilité des médias dans la lutte contre le racisme. Cette controverse est un exemple frappant de la polarisation du débat public autour des questions identitaires et géopolitiques.