Hommage à Hichem Miraoui: Tension et récupération politique à Puget-sur-Argens

La marche blanche en mémoire d'Hichem Miraoui, Tunisien de 46 ans tué à Puget-sur-Argens, a été marquée par des tensions et des accusations de récupération politique. L'événement, organisé par les proches de la victime, visait à rendre un hommage sobre, à l'écart de toute instrumentalisation.

Incident impliquant Sébastien Delogu

Sébastien Delogu, député de la France insoumise (LFI), a été vivement contesté pour avoir arboré son écharpe tricolore lors de la marche. Des participants lui ont reproché de ne pas respecter la volonté des organisateurs, qui souhaitaient un hommage apolitique. Des images montrent le député cherchant à se justifier avant de finalement céder à la pression et de retirer son écharpe.

Ahmed, un ami d'Hichem Miraoui présent lors de la marche, a exprimé sa déception face à cet incident : « Le message avait pourtant été clair dès le début, l'organisateur avait clairement dit : pas d'écharpe. La moindre des choses est de respecter la volonté des proches ». Il a déploré une « tentative de reprise politique malsaine ».

L'enquête avance : un acte prémédité ?

Parallèlement à l'émotion suscitée par le drame, l'enquête sur le meurtre d'Hichem Miraoui progresse. Selon des informations de BFMTV, les auditions de victimes blessées lors de l'attaque révèlent que l'auteur présumé, Christophe Belgembe, s'était renseigné sur ses voisins, notamment sur leur situation administrative et leur nationalité. Akif B., de nationalité turque et d'origine kurde, a témoigné d'une rencontre antérieure au drame, où Belgembe l'avait interrogé sur ses origines et son statut en France.

L'avocat des victimes, Maître David Andic, estime que ces éléments indiquent une préméditation et une véritable « opération de fichage » de la part de l'auteur présumé. Le Parquet national antiterroriste (PNAT) s'est saisi de l'affaire, ouvrant une enquête pour « assassinat et tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste ».

Qu'est-ce qui motive cette qualification terroriste ?

La qualification terroriste est motivée par l'idéologie raciste et xénophobe promue par Christophe Belgembe sur les réseaux sociaux. Les services de renseignement avaient constaté une résurgence de la menace terroriste d'ultradroite depuis 2017. Cette affaire est la première où le PNAT se saisit d'un meurtre possiblement inspiré par ces idées.

  • La préméditation de l'acte
  • La motivation idéologique raciste
  • Le contexte de menace terroriste d'ultradroite

L'affaire Hichem Miraoui soulève des questions cruciales sur la lutte contre le racisme et la xénophobie, ainsi que sur la prévention de la radicalisation d'ultradroite.

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