Donald Trump a ordonné le déploiement de la Garde Nationale à Portland, Oregon, suscitant une vive controverse. Cette décision, justifiée par la nécessité de protéger les installations fédérales et de lutter contre les « terroristes intérieurs », intervient dans un contexte de manifestations persistantes contre la police de l'immigration et plus largement contre la politique de l'administration Trump.
Portland : Un Foyer de Contestation
Portland, souvent décrite comme un bastion de la gauche alternative, est devenue un point central de l'opposition à Donald Trump. Les manifestations, alimentées par des préoccupations concernant la justice sociale et les droits des immigrés, se sont intensifiées ces derniers mois. L'annonce du déploiement de l'armée a été accueillie avec indignation par les élus locaux et les militants, qui dénoncent une escalade inutile et une atteinte aux libertés civiles.
Les Raisons Invoquées par Trump
Sur sa plateforme Truth Social, Trump a justifié sa décision en affirmant que Portland est « ravagé par la guerre » et que les installations de l'ICE (Immigration and Customs Enforcement) sont « assiégées par des antifa et d'autres terroristes intérieurs ». Il a autorisé « l'usage de la force maximale si nécessaire », sans toutefois préciser ce que cela implique concrètement.
Réactions et Inquiétudes
La gouverneure de l'Oregon, Tina Kotek, a exprimé sa vive opposition à cette intervention fédérale, soulignant qu'elle n'a pas été consultée et qu'elle estime que la présence de l'armée ne fera qu'exacerber les tensions. Le maire de Portland, Keith Wilson, a qualifié la mesure de « non-désirée, non-nécessaire et non-américaine », plaidant plutôt pour des investissements dans des ingénieurs, des enseignants et des travailleurs sociaux.
- Les critiques craignent une militarisation excessive de la gestion des manifestations.
- Des inquiétudes sont soulevées quant au respect des droits des manifestants et à la possibilité de violences.
- L'opposition dénonce une instrumentalisation politique de la force publique à des fins électorales.
L'avenir de Portland et l'impact de cette décision sur le mouvement de contestation restent incertains. La situation est à suivre de près, car elle pourrait avoir des répercussions importantes sur la démocratie et les libertés civiles aux États-Unis.