La Silicon Valley, autrefois symbole d'innovation et de progrès, est-elle en train de virer au technofascisme? C'est la question brûlante que posent de plus en plus d'observateurs, inquiets de l'influence grandissante des géants de la tech sur la politique et la société.
Le Futur est-il déjà Programmé?
Selon un nouvel essai intitulé 'Cyberpunk, le nouveau système totalitaire', des figures comme Elon Musk, Peter Thiel et Sam Altman ne se contentent plus d'imaginer le futur, ils le programment activement. L'auteure, Asma Mhalla, géopolitologue spécialiste de la tech, décrit une alliance dangereuse entre les gourous de la Silicon Valley et les idéologues néo-réactionnaires, créant une créature à deux têtes qui remodèle le pouvoir politique.
Un Fascisme Post-Moderne?
Ce 'fascisme post-moderne', comme le décrit Mhalla, combine Big State et Big Tech, sapant notre capacité à penser le temps et à agir librement. L'ouvrage 'Apocalypse Nerds' explore également cette tendance, mettant en lumière la haine viscérale de l'État chez certains acteurs de la tech, perçu comme un programme obsolète à remplacer par un 'CEO souverain'. Des projets comme la colonie Starbase d'Elon Musk au Texas ou l'utopie technolibertaire de Prospera au Honduras sont cités comme des exemples de cette volonté de découplage entre souveraineté et territoire.
- La foi aveugle dans la technologie, dont le développement doit être accéléré sans égard pour les coûts humains.
- La volonté de régénérer le corps national, menacé par des périls existentiels.
- Une vision du monde où l'algorithme vaut mieux que l'institution et où la démocratie paraît obsolète.
La question demeure: s'agit-il d'un simple opportunisme économique ou d'un projet politique assumé? Et jusqu'où cette fusion entre technologie et autoritarisme peut-elle redessiner nos démocraties?