La possible vente de SFR agite le marché des télécommunications français. Alors que des rumeurs de démantèlement de SFR circulent, les géants du secteur, Bouygues Telecom, Orange et Free (Iliad), pourraient se retrouver face à une concurrence inattendue. Des fonds d'investissement majeurs, tels qu'Ardian, InfraVia, KKR, Blackstone et Global Infrastructure Partners (GIP), montrent un intérêt marqué pour une acquisition à la découpe des actifs de SFR, notamment le réseau fixe et SFR Business. Le néerlandais Eurofiber serait également sur les rangs.
Selon les informations de La Lettre, ces fonds d'investissement envisageraient d'acquérir des parties spécifiques de SFR plutôt que l'ensemble de l'opérateur. Cette stratégie pourrait complexifier les plans de Free, Bouygues Telecom et Orange, qui tentent de former un consortium pour reprendre SFR. La surenchère potentielle des fonds pourrait rendre l'opération plus difficile pour les opérateurs historiques.
Bercy, le ministère de l'Économie, surveille attentivement la situation, particulièrement en cas d'offre étrangère. L'État pourrait activer le contrôle des investissements (article R151-1) pour imposer des conditions et protéger les intérêts nationaux.
La restructuration de la dette d'Altice France, la maison mère de SFR, a été validée par la justice, ouvrant la voie à des cessions d'actifs, y compris SFR et XpFibre. Cette validation judiciaire marque une étape importante dans le processus de vente et attire l'attention des investisseurs.
La CFDT, syndicat influent, a exprimé son opposition au plan de restructuration financière de la dette d'Altice France, craignant qu'il ne mette en difficulté plusieurs entreprises du groupe, dont SFR. Selon Olivier Lelong, délégué syndical central CFDT de SFR, ce plan ne résoudrait pas les problèmes d'endettement et pourrait même aggraver la situation.
La situation reste en évolution, et l'avenir de SFR est incertain. La concurrence entre les opérateurs télécoms et les fonds d'investissement promet d'être intense dans les prochaines semaines.