GIEC: Accro à la Technologie? L'Accusation Explosive d'un Historien!

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) est-il trop optimiste quant au rôle des technologies dans la lutte contre le réchauffement climatique? C'est la question que soulève l'historien des sciences Jean-Baptiste Fressoz, directeur de recherche au CNRS, dans un article qui fait grand bruit. Selon Fressoz, le GIEC, et particulièrement le groupe de travail III dédié à l'atténuation du changement climatique, serait historiquement biaisé en faveur des solutions technologiques, au détriment d'approches axées sur la sobriété et la modification des comportements.

Technophilie du GIEC: Une Critique Méthodologique

Fressoz argumente que cette "technophilie" se manifeste dans la dominance des scénarios et études universitaires axés sur les innovations technologiques pour décarboner l'énergie et l'économie. Il souligne que les rapports du GIEC mentionnent beaucoup plus souvent des termes liés aux technologies (nucléaire, solaire, éolien) que des termes comme "sobriété" ou "décroissance".

Un Débat Nécessaire et Complexe

Cette critique a suscité des réactions mitigées. Certains, comme le politologue François Gemenne, membre du GIEC, accusent Fressoz de chercher à décrédibiliser la transition écologique. D'autres estiment que le débat soulevé par l'historien est crucial pour évaluer l'équilibre entre les solutions technologiques et les changements sociétaux nécessaires pour atteindre les objectifs climatiques fixés par la Convention Climat de l'ONU.

Il est important de noter que le GIEC a pour rôle de synthétiser les connaissances scientifiques disponibles. Par conséquent, la prédominance des technologies dans ses rapports pourrait simplement refléter l'état actuel de la recherche. Cependant, la critique de Fressoz met en lumière la nécessité d'une réflexion plus approfondie sur la place de la sobriété et des changements de comportements dans les stratégies d'atténuation du changement climatique.

En fin de compte, la question de savoir si le GIEC est trop "technophile" est complexe et mérite un débat ouvert et constructif. Il est essentiel de prendre en compte toutes les perspectives pour élaborer des politiques climatiques efficaces et durables.

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