Le Brésil retient son souffle. L'ancien président Jair Bolsonaro est sur le point d'être jugé par le Tribunal suprême fédéral (TSF) pour son rôle présumé dans une tentative de coup d'État visant à annuler les élections de 2022. Les audiences finales s'ouvrent ce mardi 2 septembre, marquant un moment crucial dans l'histoire politique du pays.
Un procès historique aux enjeux considérables
C'est la première fois dans l'histoire du Brésil qu'un ancien chef d'État est accusé de faits d'une telle gravité. Bolsonaro fait face à cinq chefs d'accusation distincts, dont « tentative de coup d'État » et « appartenance à une organisation criminelle armée ». S'il est reconnu coupable, il risque jusqu'à 43 ans de prison, ce qui pourrait mettre fin à sa carrière politique et à son avenir personnel.
Des complices également sur le banc des accusés
Outre Jair Bolsonaro, sept autres personnes, considérées comme le « noyau crucial » du putsch avorté, seront également jugées par le STF. Ces individus auraient planifié l'instauration d'un état de siège, ainsi que l'emprisonnement, voire l'assassinat, de magistrats et du président Luiz Inacio Lula da Silva.
Un contexte de tensions et de polarisation
Ce procès se déroule dans un contexte de fortes tensions politiques et de polarisation au Brésil. Les partisans de Bolsonaro dénoncent une persécution politique, tandis que ses opposants réclament justice et la fin de l'impunité. L'issue de ce procès aura des répercussions importantes sur l'avenir de la démocratie brésilienne.
- Le TSF statuera également sur le sort de 29 suspects supplémentaires, répartis en quatre « noyaux » liés à différents volets de l'opération.
- Ce procès est perçu comme un test pour la solidité des institutions démocratiques brésiliennes.
- L'attention internationale est focalisée sur ce procès historique.