François Bayrou est confronté à une semaine cruciale avant le vote de confiance du 8 septembre, qui pourrait marquer la fin de son mandat de Premier ministre. Malgré l'opposition déterminée et une impopularité sans précédent pour un Premier ministre sous la Ve République, Bayrou se montre étonnamment optimiste, lançant une opération de communication de la dernière chance.
Le Premier ministre a entamé une série de rencontres avec les forces politiques représentées au Parlement, une démarche qualifiée de « tournée d'adieu » par Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste (PS). Les oppositions, du Rassemblement National (RN) à la gauche, ont déjà annoncé leur intention de voter contre la confiance, rendant la situation de Bayrou extrêmement précaire.
« Il n’y a aucun suspense », a déclaré Olivier Faure sur BFM-TV, soulignant la décision « irrévocable » du PS. Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, a même évoqué la possibilité d'une « élection présidentielle anticipée » en cas de chute du gouvernement Bayrou, préférant cette option à une nouvelle dissolution.
Bayrou, quant à lui, semble croire à un possible retournement de situation. « Je suis absolument persuadé que ça peut bouger. Comment ? Si les Français, dans la semaine qui vient, disent : “Mais tout ça est dingue !” », a-t-il déclaré sur les chaînes d'information en continu.
Les Rencontres de la Dernière Chance à Matignon
Bayrou a reçu les chefs de partis à Matignon, commençant par les dirigeants du Parti communiste, avant de poursuivre avec ceux des partis soutenant la coalition présidentielle et ceux du Rassemblement National. Il affirme être prêt à « négocier », mais sa manière de critiquer les oppositions suscite des doutes, même au sein de sa propre majorité.
L'issue du vote de confiance reste incertaine, mais la pression sur François Bayrou est à son comble. La semaine à venir sera déterminante pour l'avenir de son gouvernement et pour la stabilité politique du pays.
Les Réactions de l'Opposition
- Olivier Faure (PS): Décision irrévocable de voter contre la confiance.
- Valérie Pécresse (LR): Favorable à une élection présidentielle anticipée en cas de chute du gouvernement.