Des milliers d'Ivoiriens ont défilé dans les rues d'Abidjan le samedi 9 août, exprimant leur opposition à un quatrième mandat du président Alassane Ouattara. Cette manifestation, organisée par l'opposition, intervient à moins de trois mois de l'élection présidentielle, dans un contexte politique marqué par des tensions croissantes.
Un climat politique tendu
La candidature du président Ouattara à un quatrième mandat consécutif a suscité une vive controverse. L'opposition dénonce une violation de la Constitution et met en garde contre les risques de dérive autoritaire. Des arrestations et convocations judiciaires de figures de l'opposition ont également contribué à exacerber les tensions.
Une manifestation dans le calme
Malgré ce climat tendu, la manifestation s'est déroulée dans le calme sur le boulevard de la Solidarité à Yopougon, un quartier populaire d'Abidjan et fief traditionnel de l'ancien président Laurent Gbagbo. Les manifestants ont scandé des slogans tels que "Non à un quatrième mandat!" et "Trop c'est trop!".
De nombreux manifestants portaient des pagnes à l'effigie de Laurent Gbagbo, chef du Parti des peuples africains-Côte d'Ivoire (PPA-CI), ou de Tidjane Thiam, président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI). Ces deux figures de l'opposition, exclues du scrutin, ont formé une alliance baptisée "Front commun".
Les militants du "Front commun" réclament une révision de la liste électorale avant l'élection présidentielle du 25 octobre. Ils brandissaient les drapeaux bleu du PPA-CI et vert du PDCI, symboles de leur unité face au pouvoir en place.
L'opposition dénonce des manoeuvres
L'opposition ivoirienne dénonce des "manœuvres visant à semer la peur" et à entraver le processus électoral. Elle appelle à une élection transparente et équitable, garantissant le respect des droits et libertés de tous les citoyens.