L'économie russe montre des signes de faiblesse croissante, malgré les affirmations de Vladimir Poutine sur sa résilience. La guerre en Ukraine pèse lourdement, avec une baisse des revenus pétroliers et l'impact des sanctions occidentales. Le ministre de l'Économie russe lui-même a reconnu que le pays est "au bord de la récession" lors du forum de Saint-Pétersbourg.
Chiffres alarmants et perspectives sombres
Le Fonds Monétaire International a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour la Russie, les ramenant à 0,9 % pour 2025, loin des taux de 4 % observés en 2023 et 2024, lorsque l'État allouait massivement ses ressources à l'effort de guerre. Le déficit budgétaire a explosé, dépassant de 30 % l'objectif annuel initial, atteignant 4,9 billions de roubles (environ 56 milliards d'euros) fin juillet.
Des coupes budgétaires inévitables
La diminution des revenus pétroliers et gaziers, combinée à l'épuisement des fonds de réserve, obligent le gouvernement à envisager des coupes budgétaires. Difficile de réduire les dépenses militaires et de sécurité, qui représentent plus de 40 % du budget, le gouvernement devra vraisemblablement tailler dans les dépenses sociales et le soutien aux industries civiles.
Selon un article du Figaro, le Kremlin chercherait à obtenir un allègement des sanctions, signe que la situation économique est plus préoccupante qu'il n'y paraît. Donald Trump a rencontré Vladimir Poutine en Alaska, une rencontre perçue par certains comme une tentative d'évaluer les chances d'un cessez-le-feu. Cependant, les Européens préparent un 19e paquet de sanctions, signe que la pression sur Moscou ne faiblit pas.
L'avenir économique de la Russie reste incertain, tiraillé entre les ambitions militaires et la nécessité de maintenir un semblant de stabilité économique. La question est de savoir combien de temps Poutine pourra ignorer les signes avant-coureurs d'une crise plus profonde.