La ville de Foggia, en Italie, est le théâtre d'une série de féminicides qui soulèvent des questions troublantes sur la protection des femmes victimes de violence conjugale. Le meurtre récent d'Hayat Fatimi, une cuisinière de 46 ans, a suscité l'indignation et la colère des organismes de défense des droits des femmes.
Un échec des mesures de protection?
Selon Franca Dente, présidente d'un centre anti-violence, les femmes qui se tournent vers ces centres pour obtenir de l'aide se retrouvent souvent démunies malgré les efforts déployés par les intervenantes. Les évaluations de risque, les signalements aux autorités et les dénonciations ne suffisent pas toujours à empêcher le pire. La mort d'Hayat Fatimi est perçue comme un échec du système de protection.
Un autre féminicide survenu à Foggia a mis en lumière les lacunes du système judiciaire. Une femme avait dénoncé son harceleur, et un juge avait ordonné le port d'un bracelet électronique. Cependant, en raison de problèmes techniques, la mesure n'a pas été appliquée. L'homme a ensuite été arrêté à Rome, ce qui soulève des questions sur l'efficacité des mesures de protection et la coordination entre les autorités.
Des mesures de protection insuffisantes?
Dans de nombreux cas, les tribunaux imposent une interdiction d'approche de 500 mètres. Or, cette distance est jugée insuffisante pour assurer la sécurité des femmes. De plus, il est suggéré que les harceleurs soient obligés de suivre des cours de rééducation à l'affectivité dans des établissements sécurisés.
- Le féminicide d'Hayat Fatimi a suscité l'indignation et la colère des organismes de défense des droits des femmes.
- Un autre féminicide a mis en lumière les lacunes du système judiciaire.
- Les mesures de protection actuelles sont jugées insuffisantes pour assurer la sécurité des femmes.
Ces événements tragiques mettent en évidence la nécessité de renforcer les mesures de protection des femmes victimes de violence conjugale et d'améliorer la coordination entre les différents acteurs impliqués dans la lutte contre la violence faite aux femmes. Le Canada doit tirer des leçons de ces événements et redoubler d'efforts pour prévenir les féminicides.