La notion d'« islamogauchisme » continue de faire des vagues en France, particulièrement dans le milieu universitaire. Le ministre de l'Enseignement supérieur, Philippe Baptiste, s'est retrouvé au centre d'une controverse après avoir minimisé l'existence de ce phénomène dans les universités françaises. Ses déclarations ont suscité de vives réactions, notamment de la part de CNews et d'autres figures politiques.
Un terme controversé
Selon Baptiste, le terme « islamogauchisme » n'existe pas en tant que terme universitaire et n'est pas clairement défini. Il reconnaît l'existence d'abus, mais nie l'existence d'un mouvement organisé visant à prendre le pouvoir dans les universités. Cette position a été critiquée par des personnalités médiatiques comme Eliot Deval, qui a exprimé sa consternation face à ce qu'il considère comme un revirement par rapport aux positions antérieures du gouvernement.
Borne recadre Baptiste
La ministre de l'Éducation nationale, Élisabeth Borne, a publiquement désavoué les propos de Baptiste, affirmant que « ce courant existe dans la société, donc nécessairement à l'université ». Elle a défini l'islamogauchisme comme une instrumentalisation de l'islam par des personnalités d'extrême gauche, qui courtisent les musulmans en encourageant le communautarisme et en banalisant l'islamisme radical.
Les détracteurs du terme
Des chercheurs comme Samuel Hayat remettent en question l'utilisation du terme « islamogauchisme », le considérant comme une étiquette islamophobe utilisée pour discréditer les alliances entre la gauche et les musulmans. Ils soutiennent que cette accusation sert à masquer le racisme systémique en France et à attaquer les efforts pour une université plus inclusive.
La controverse autour de l'islamogauchisme met en lumière les tensions idéologiques et politiques profondes qui traversent la société française. La question de savoir si ce terme décrit une réalité tangible ou s'il s'agit d'un outil de stigmatisation reste un sujet de débat passionné.