Le Sénat français a récemment publié un rapport accablant sur les « comités Théodule », ces organes consultatifs de l'État souvent perçus comme inutiles et coûteux. L'enquête révèle des lacunes importantes dans le suivi de ces 317 organismes, dont le coût annuel est estimé à environ 50 millions d'euros. L'expression « comités Théodule » remonte à Charles de Gaulle, qui critiquait déjà ces structures en 1963.
Des économies bien moindres que prévu
Alors que le gouvernement espérait réaliser des économies significatives en rationalisant ces agences et opérateurs de l'État, la commission d'enquête sénatoriale a tempéré ces attentes. Selon le rapport, les économies potentielles ne dépasseraient pas 550 millions d'euros à terme, soit bien moins que les 2 à 3 milliards d'euros initialement annoncés. Cette correction est d'autant plus significative qu'elle émane d'une commission transpartisane.
Un labyrinthe administratif
Le rapport souligne également le manque de contrôle démocratique sur plus de 1 000 agences, organes et opérateurs exerçant l'action publique. Le Premier ministre avait lui-même dénoncé ce « labyrinthe » administratif. La ministre des Comptes publics avait affiché son intention de supprimer, de fusionner ou de réintégrer dans les ministères un tiers des agences et des opérateurs de l'État (hors universités), pour réaliser des économies.
La chasse aux « comités Théodule » s'annonce donc moins fructueuse que prévu, mettant en lumière les défis complexes liés à la réforme de l'administration publique et à la maîtrise des dépenses de l'État. L'affaire soulève des questions importantes sur l'efficacité de ces comités et la nécessité d'une meilleure transparence dans leur fonctionnement.
La question demeure : comment optimiser l'utilisation des fonds publics et assurer une gestion plus rigoureuse des ressources de l'État ? Le débat est ouvert.