Monument du journalisme politique français, Alain Duhamel, surnommé « l’intervieweur des présidents », tire sa révérence après soixante ans de carrière. À 85 ans, il quitte ses fonctions, laissant derrière lui une empreinte indélébile dans le paysage médiatique de la Ve République.
Un parcours exceptionnel
Du Général de Gaulle à Emmanuel Macron, Alain Duhamel a chroniqué et analysé les mandats de tous les présidents, devenant une figure incontournable de l'information politique. Son style incisif et sa connaissance approfondie des enjeux ont fait de lui un interlocuteur privilégié des plus hautes sphères du pouvoir.
Les confidences d'un grand homme
Pour marquer son départ, BFMTV a réalisé une série de podcasts intitulée "Alain face à Duhamel", où le journaliste se livre comme jamais auparavant. Il y raconte ses débuts au Monde, ses rencontres avec les présidents, et les coulisses de la vie politique française. On y apprend notamment que c'est sa femme, la cheffe d'orchestre France Boeswillwald, qui l'a convaincu de prendre sa retraite.
- François Hollande témoigne de ses souvenirs d'enfance en tant que téléspectateur d'Alain Duhamel.
- Le journaliste explique qu'il va enfin pouvoir se reposer et ne plus travailler 12 heures par jour.
- Il n'exclut pas des apparitions ponctuelles dans les médias à l'avenir.
Si Alain Duhamel ne disparaîtra pas complètement du paysage médiatique, son départ marque la fin d'une époque. Son analyse rigoureuse et son indépendance d'esprit manqueront sans aucun doute aux auditeurs et téléspectateurs.
Dans les podcasts, il se confie sur son admiration pour Giscard, son analyse de Mitterrand comme le plus avisé politiquement, et l'impétuosité de Chirac. Il aborde aussi l'omniprésence de Sarkozy et la communication de Macron.
Un grand homme s'en va, mais son héritage perdurera.