En Azerbaïdjan, le 20 juin 2025 restera une date sombre pour la liberté de la presse. Un tribunal de Bakou a infligé de lourdes peines à sept journalistes, six travaillant pour le média indépendant Abzas et un pour Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL), une organisation financée par le Congrès américain.
Ces journalistes ont été condamnés pour des accusations de « contrebande » et d'autres infractions économiques, notamment l'évasion fiscale et l'entrepreneuriat illégal. Les organisations de défense des droits de l'homme et les proches des journalistes dénoncent ces accusations comme étant politiquement motivées, visant à museler la critique et la dissidence.
Abzas Media et Azadliq Radiosu (RFE/RL Azerbaïdjan) ont publié des enquêtes approfondies sur la corruption et l'enrichissement de la famille du président Ilham Aliev, qui dirige le pays depuis 2003. Selon OC Media, les journalistes condamnés ont manifesté leur désaccord en brandissant des photos des filles du président Aliev et de hauts responsables de la sécurité, une image qui figurait sur la couverture d'une enquête d'Abzas Media sur la corruption agricole au Haut-Karabakh.
Condamnations Internationales
Ces condamnations ont suscité une vive indignation internationale. Des organisations de défense de la liberté de la presse et des droits humains ont condamné les actions du gouvernement azerbaïdjanais, soulignant l'importance d'une presse libre pour la transparence et la responsabilité.
L'Impact sur la Liberté de la Presse
Ces peines sévères envoient un message inquiétant aux journalistes en Azerbaïdjan et dans la région. Elles risquent d'encourager l'autocensure et de limiter la capacité des médias à enquêter sur des sujets sensibles, tels que la corruption et les abus de pouvoir.
- Les accusations de motivations politiques.
- Les inquiétudes concernant la liberté de la presse.
- L'impact potentiel sur l'autocensure des journalistes.