Jean-Nicolas et Jean-Benoît Baylet, figures de proue du groupe La Dépêche du Midi, ont été placés en garde à vue dans le cadre d'une enquête portant sur des infractions potentielles au code du travail. Cette affaire met en lumière des allégations de contournement des lois du travail au sein du groupe de presse.
Enquête Initiale et Garde à Vue
L'enquête, menée par la division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS) de Toulouse, a débuté suite à un contrôle de l'inspection du travail en 2022. Les frères Baylet, en tant que représentants des personnes morales du groupe La Dépêche du Midi et de sa filiale La Dépêche News, ont été interrogés sur des soupçons de «marchandage de main-d’œuvre».
Réaction de La Dépêche du Midi
La direction de La Dépêche du Midi a vivement réagi, dénonçant un «acharnement judiciaire inacceptable». Selon un communiqué, l'enquête se caractérise par son caractère «à charge», l'absence de dialogue contradictoire et des méthodes jugées attentatoires à la liberté de la presse. Le groupe affirme coopérer pleinement avec les autorités et conteste les méthodes employées, notamment la tentative d'accès aux boîtes mail de la rédaction, protégées par le secret des sources.
- La direction dénonce une stratégie de pression judiciaire.
- Une perquisition a eu lieu au siège du journal en octobre 2024.
- Les frères Baylet affirment que l'enquête vise à intimider la rédaction.
Le parquet de Toulouse indique que l'enquête est sur le point d'être finalisée et transmise au service de lutte contre la criminalité financière pour analyse et décision sur les suites à donner. L'affaire soulève des questions importantes sur les relations entre la presse et le pouvoir judiciaire en France.