Un ancien brasseur brésilien a intenté une action en justice contre son ancien employeur, le géant brassicole Ambev, affirmant qu'il avait développé un alcoolisme en raison de son travail. L'homme prétendait qu'il devait goûter de la bière tous les jours pour assurer sa qualité, ce qui l'amenait à boire l'équivalent de sept pintes par jour, soit près de 4 litres de bière.
Selon la plainte, cette dose augmentait les jours fériés et lors des événements spéciaux pour répondre aux exigences de vente. Licencié en 1991, il estime avoir bu l’équivalent de 25 000 pintes pendant ses quelque quinze années de travail chez Ambev.
L'homme embauché en 1976 à l'âge de 26 ans chez le premier brasseur d'Amérique du Sud explique qu'il devait goûter la bière quotidiennement pour s'assurer de sa qualité, l'amenant à boire l'équivalent de sept pintes par jour, soit près de 4 litres de bière, rapporte The Sun.
« J’étais jeune et inexpérimenté et je n’ai jamais été averti des risques associés à la consommation de grandes quantités de bière », a déclaré l’homme au tribunal. Il reproche notamment à son ancien employeur de n’avoir pris aucune mesure préventive et de n’avoir procédé à aucun dépistage, ce qui aurait permis, selon lui, de détecter son alcoolisme plus tôt et de se faire aider.
La Réponse d'Ambev
Ambev a riposté en déclarant que les dégustations étaient de nature technique et ne nécessitaient de consommer que de petites gorgées, et qu'il était « humainement impossible » de consommer autant de bière que le plaignant ne le prétend et de continuer à travailler. L’entreprise a également fait valoir que l’homme avait une grande expérience et connaissait les risques liés à la consommation excessive d’alcool.
Implications et Conséquences
Cette affaire soulève des questions importantes sur la responsabilité des employeurs envers la santé de leurs employés, surtout dans les industries où la consommation de substances est impliquée. Comment les entreprises peuvent-elles mieux protéger leurs employés des risques liés à leur travail ? Cette affaire pourrait créer un précédent pour d'autres employés dans des situations similaires.
Il reste à voir comment la cour tranchera dans cette affaire, mais elle met en lumière un aspect souvent négligé des milieux de travail : le bien-être des employés face aux risques liés à la consommation de substances.