Le journaliste franco-iranien Emmanuel Razavi a vivement critiqué la constance de la France dans ses relations avec les mollahs iraniens, dénonçant une "colère" face à la désinformation. Lors d'une intervention sur i24NEWS, Razavi a rappelé que la France avait une longue histoire d'engagement avec le régime iranien, remontant à l'accueil de l'ayatollah Khomenei en exil.
"Depuis 1978, la France nous a habitués à sa constance avec les mollahs", a déclaré Razavi, soulignant le rôle de Neaufles-Château dans la genèse des Gardiens de la Révolution. Il a insisté sur le fait que les fondements de la République islamique, notamment sa Constitution de 1979, prévoient un "djihad mondial", avec Israël comme première étape. Selon Razavi, le régime iranien vise à étendre le djihad, même dans les pays non musulmans.
Razavi s'est montré particulièrement critique envers certains "chercheurs binationaux d'origine iranienne" qui, selon lui, présentent une vision biaisée de l'opinion iranienne sur le service public. Il a affirmé que de nombreux Iraniens ont peur et dénoncé ceux qui sont "à la botte de l'ambassade de la République islamique d'Iran à Paris".
Soulignant les "2600 ans d'histoire commune" entre Juifs et Perses, Razavi a déploré que "l'Élysée ne sache pas cela", plaidant pour un soutien occidental à Israël face à l'Iran. Il a insisté sur la nécessité d'une lecture géopolitique documentée de la situation, basée sur une compréhension approfondie des objectifs du régime iranien.
En se définissant comme un "journaliste de terrain", Razavi a affirmé avoir étudié les textes fondateurs de la République islamique, et appelle à une plus grande vigilance face à la désinformation et à une meilleure compréhension des enjeux géopolitiques liés à l'Iran.