Une vague de manifestations, menée par la jeunesse marocaine, secoue le Maroc. Ces jeunes, issus de la Génération Z, réclament des réformes profondes dans les secteurs de l'éducation et de la santé publique. La colère gronde face aux inégalités sociales persistantes et à un sentiment d'abandon par les autorités.
Pourquoi cette mobilisation soudaine?
Plusieurs facteurs expliquent cette montée de tension. Un événement tragique, le décès de huit femmes dans un hôpital à Agadir, a servi de catalyseur. De plus, l'investissement massif dans des projets liés à la Coupe du Monde de football 2030, au détriment des services sociaux essentiels, a exacerbé le mécontentement.
GenZ 212: Le fer de lance de la contestation
Le collectif « GenZ 212 », référence à la Génération Z (nés entre 1997 et 2012) et à l'indicatif téléphonique du Maroc, est à l'origine de ces protestations. Ce mouvement, dont les fondateurs restent anonymes, s'organise principalement sur la plateforme Discord et rassemble des milliers de jeunes déterminés à faire entendre leur voix.
Répression et réactions
Les manifestations ont été marquées par des arrestations massives. Selon l'AFP et l'Association marocaine de défense des droits humains (AMDH), des centaines de jeunes ont été interpellés. L'AMDH et des partis d'opposition ont condamné ces arrestations. Malgré la répression, la Génération Z semble déterminée à poursuivre sa lutte pour un Maroc plus juste et équitable.
Les manifestations se sont poursuivies et ont mené à des procès. Un premier groupe de 37 personnes, dont trois placées en détention, sera jugé à Rabat après des manifestations inédites d'un collectif appelé GenZ 212 réclamant des réformes des secteurs publics de santé et éducatif. Plus de 200 manifestants ont été interpellés dans la capitale lors de rassemblements organisés à l'appel de ce groupement de jeunes dont les fondateurs sont inconnus, après leur interdiction et leur dispersion par la police.
La mobilisation de la Génération Z au Maroc est un signal fort. Elle témoigne d'une prise de conscience croissante des enjeux sociaux et d'une volonté de changement profond. Reste à voir comment les autorités répondront à ces revendications et si un dialogue constructif pourra s'instaurer.