Le député du Rassemblement National (RN), Emmanuel Taché, se retrouve au cœur d'une controverse. Condamné par la justice, il est contraint d'abandonner l'usage du nom "Taché de la Pagerie", une particule qu'il utilisait illégalement depuis les années 1990.
Usurpation d'identité nobiliaire: Une affaire qui fait jaser
L'affaire a débuté après son élection en 2022 dans la 16e circonscription des Bouches-du-Rhône. Des descendantes de la famille Tascher de la Pagerie, une illustre lignée du Perche, ont porté plainte, estimant que l'utilisation indue de leur nom portait atteinte à leur réputation et pouvait induire le public en erreur.
Le tribunal de Lille leur a donné raison, ordonnant à Emmanuel Taché de cesser d'utiliser le nom litigieux à partir du 1er octobre 2025, sous peine d'une amende de 200 euros par infraction. Il devra également verser 5 000 euros de dommages et intérêts aux plaignantes et publier la condamnation sur son compte Facebook.
Un parcours politique atypique
Avant cette affaire, Emmanuel Taché avait un parcours politique diversifié. Il a été conseiller municipal à Palaiseau de 1995 à 2001, co-fondateur de l'association GayLib, et assistant parlementaire auprès de Brigitte Le Brethon, députée UMP du Calvados. Il a également été un soutien de Nicolas Sarkozy et a collaboré avec le groupe du Rassemblement National au Parlement européen.
Il est également connu pour être le compagnon de Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement National. Une relation que ce dernier a évoquée publiquement à quelques reprises.
Conséquences et réactions
Cette condamnation marque un tournant dans la carrière politique d'Emmanuel Taché. La famille Tascher de la Pagerie s'est félicitée de cette victoire, soulignant que "l'on ne vole pas un nom de famille impunément". L'affaire soulève des questions sur l'éthique et l'usurpation d'identité dans le monde politique.