Manuel Valls et les Violences: Pourquoi il Refuse le Terme "Barbares"

L'ancien Premier ministre français, Manuel Valls, a exprimé des réserves quant à l'utilisation du terme "barbares" pour qualifier les auteurs des violences survenues après la victoire du Paris Saint-Germain (PSG). Cette position contraste avec celle de figures politiques comme Bruno Retailleau, qui n'ont pas hésité à employer cette qualification.

Le poids des mots et le contexte

Valls, invité du Grand Rendez-vous Europe 1/Cnews/Les Echos, a souligné l'importance du sens des mots. Il a rappelé qu'il avait lui-même utilisé le terme "barbares" pour qualifier les actes terroristes, notamment lors des attentats du 13 novembre 2015. Selon lui, il est crucial de ne pas banaliser ce terme en l'appliquant à toutes les formes de violence.

"Les mots ont un sens, on ne peut pas employer à chaque fois les mêmes termes, surtout d'une manière générale. Je me méfie des généralités. Il m'est arrivé de le faire par le passé et je comprends le sens de ce qu'a voulu dire Bruno Retailleau. Mais je dis attention à la manière dont on utilise ces mots parce que finalement, on ne sait plus à la fin qui est le véritable barbare", a-t-il expliqué.

Une distinction nécessaire

Valls insiste sur la nécessité de faire une distinction claire entre les actes de terrorisme et les violences urbaines, même si ces dernières sont condamnables. Il estime que l'utilisation excessive du terme "barbares" risque de diluer sa signification et de rendre plus difficile l'identification des véritables menaces.

Cette prise de position de Manuel Valls met en lumière un débat important sur la manière de qualifier les différentes formes de violence et sur l'impact des mots sur la perception de la réalité. Elle intervient dans un contexte où les questions de sécurité et de lutte contre la violence sont au cœur des préoccupations de la société française et québécoise.

Au-delà des polémiques, il est essentiel de mener une réflexion approfondie sur les causes de la violence et sur les moyens de la prévenir, en privilégiant une approche nuancée et en évitant les raccourcis simplistes.

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