La surveillance par drones lors des manifestations en France suscite une vive controverse. Récemment, à Pau, des avocats ont réussi à faire suspendre un arrêté préfectoral autorisant l'utilisation de drones pour surveiller la mobilisation "Bloquons tout" du 10 septembre. Ils ont argumenté que cet arrêté portait atteinte aux libertés fondamentales des citoyens.
Victoire Légale à Pau: La Liberté Avant Tout?
Six avocats du barreau de Pau, dont certains membres du Syndicat des Avocats de France, ont obtenu gain de cause auprès du tribunal administratif. Ils ont dénoncé le manque de transparence quant à l'utilisation des images captées par les drones. Selon Selvinah Pather, avocate au barreau de Pau, le préfet n'a pas justifié l'usage des images, ce qui constitue une atteinte grave aux libertés individuelles.
Montpellier et Sète Sous Surveillance: Un Choix Contesté
Pendant ce temps, dans l'Hérault, le préfet François-Xavier Lauch a autorisé l'utilisation de drones pour surveiller les manifestations "Bloquons tout" à Montpellier et Sète. Cette décision a été prise malgré l'absence de déclaration préalable des manifestations en préfecture. Le préfet a justifié cette mesure par la nécessité d'éviter les blocages et d'assurer la sécurité publique.
Les Drones: Un Outil de Surveillance Controversé
L'utilisation de drones pour la surveillance des manifestations soulève des questions importantes sur le respect de la vie privée et des libertés individuelles. Les défenseurs des libertés civiles s'inquiètent du potentiel d'abus et de la possibilité que ces images soient utilisées à des fins de répression politique. L'équilibre entre la sécurité publique et le respect des droits fondamentaux reste un défi majeur pour les autorités.
La question de la surveillance par drones est loin d'être tranchée et continuera de susciter des débats passionnés dans les mois à venir. Les décisions prises à Pau et dans l'Hérault illustrent les tensions entre les impératifs de sécurité et la protection des libertés individuelles.