Robert Kennedy Jr., le secrétaire américain à la Santé, se retrouve au cœur d'une tempête politique. Ses récentes actions et déclarations ont suscité l'indignation au sein du Sénat et de la communauté scientifique, soulevant des questions cruciales sur la politique de santé publique aux États-Unis.
Limogeages controversés et accusations de complotisme
Kennedy Jr. a justifié le renvoi de Susan Monarez, directrice de la principale agence de santé américaine, et les suppressions d'emplois au sein des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) en affirmant qu'il fallait du «sang neuf» pour redonner à l'agence son rôle de référence mondiale. Ces licenciements ont provoqué la démission de plusieurs hauts responsables des CDC, plongeant l'agence dans la tourmente.
Des théories controversées sur la COVID-19
Le secrétaire d'État a également dénoncé la politique sanitaire menée pendant la pandémie de COVID-19, qu'il juge mise en œuvre «sans aucune science et avec une inégalité économique accrue». Il a même vanté l'ivermectine et l'hydroxychloroquine comme des «traitements» contre le virus, malgré l'absence de preuves scientifiques de leur efficacité.
Un «charlatan» selon le Sénat
Plusieurs sénateurs démocrates ont accusé Robert Kennedy Jr. d'avoir menti sous serment et de promouvoir des théories complotistes dangereuses. La sénatrice Maria Cantwell l'a même qualifié de «charlatan». Ses positions antivax et ses déclarations controversées ont mis à dos une partie importante du Sénat, y compris des élus de son propre camp.
La situation reste tendue et l'avenir de Robert Kennedy Jr. en tant que secrétaire à la Santé est incertain. La controverse soulève des questions fondamentales sur la confiance du public dans les institutions scientifiques et la gestion des crises sanitaires.