Sadio Doumbia, un nom qui résonne différemment dans le monde du tennis. Ce Français atypique, âgé de 34 ans, ne se contente pas de frapper la balle; il lit Proust et Camus, envisage de rénover des maisons et surprend par son empathie envers ceux qui le critiquent. Récemment qualifié pour les quarts de finale de l'US Open aux côtés de Fabien Reboul, Doumbia détonne.
Un parcours singulier
Son histoire est loin d'être conventionnelle. À 23 ans, il a failli tout arrêter. Après un passage infructueux sur le circuit junior, il s'est tourné vers les études aux États-Unis, explorant la finance et la gestion des risques. Le tennis semblait relégué au second plan. Mais une rupture amoureuse l'a ramené en France, où il a repris la raquette, retrouvant rapidement son niveau et relançant sa carrière.
Le déclic du double
C'est son ami Fabien Reboul qui l'a convaincu de se lancer dans le double. Un choix judicieux, qui lui a ouvert les portes de tournois prestigieux et lui a permis de se distinguer. Mais ce qui rend Doumbia vraiment unique, c'est son approche du jeu et de la vie.
« Je préfère jouer un Challenger à Lima que Roland-Garros », confie-t-il, soulignant son attachement à une certaine authenticité et à la simplicité. Il se souvient avec nostalgie de ses débuts difficiles, de ses galères sur le circuit. Cette expérience l'a forgé et lui a appris à relativiser les enjeux.
- Lecture de Proust et Camus
- Projet de CAP pour rénover des maisons
- Empathie envers les parieurs
Sadio Doumbia est bien plus qu'un joueur de tennis. C'est un personnage à part, un ovni sur le circuit, qui nous rappelle que l'on peut être performant sans pour autant renier ses passions et ses valeurs.