François Bayrou, le premier ministre, se bat pour sa survie politique. Après avoir annoncé un vote de confiance surprise à l'Assemblée nationale prévu pour le 8 septembre, il s'est lancé dans une intense campagne de communication pour éviter la chute de son gouvernement. Son objectif principal est de convaincre l'opinion publique de soutenir son plan d'économies budgétaires de 44 milliards d'euros.
Bayrou multiplie les interventions
Pour atteindre son but, Bayrou utilise tous les moyens à sa disposition : confidences à la presse, vidéos sur YouTube, interviews télévisées et participation à des événements économiques et syndicaux. Il cherche à convaincre les députés de se ranger du côté de la "responsabilité" plutôt que du "chaos", alors que l'opposition de gauche et le Rassemblement National ont déjà annoncé qu'ils voteraient contre la confiance.
Taxer les plus hauts revenus : une stratégie de la dernière chance?
Parallèlement à la question du vote de confiance, Bayrou a également réaffirmé son intention de s'attaquer aux hauts revenus et à l'optimisation fiscale. Il a annoncé devant la CFDT que le gouvernement envisageait trois mesures pour demander un "effort spécifique" aux plus riches.
- Pérennisation de la CDHR : La contribution différentielle sur les hauts revenus, déjà adoptée avec le budget 2025, pourrait être maintenue. Elle concerne les foyers dont le revenu fiscal dépasse 250 000 euros (célibataire) ou 500 000 euros (en couple).
- Impôt plancher : La CDHR fixe un impôt plancher de 20 % pour les 65 000 ménages les plus aisés.
- Recettes supplémentaires : Bercy estime que ce mécanisme pourrait générer 2 milliards d'euros de recettes supplémentaires.
Reste à savoir si ces mesures suffiront à rallier des soutiens et à sauver le gouvernement Bayrou. La bataille s'annonce serrée et le vote du 8 septembre sera décisif.