Grenoble: Policier sanctionné injustement? La justice intervient!

Grenoble: Suspension d'un policier annulée par le tribunal administratif

Un policier municipal de Grenoble, sanctionné par la ville pour avoir poursuivi un chauffard jusqu'à Voreppe, a vu sa suspension annulée par le tribunal administratif. La décision de la ville de Grenoble, qui avait suspendu le policier pendant six mois sans salaire, a été jugée excessive par le tribunal.

L'affaire remonte à novembre 2024, lorsqu'un équipage de police municipale a pris en chasse un conducteur qui avait refusé de s'arrêter lors d'un contrôle. La poursuite s'est étendue hors de la juridiction de Grenoble, jusqu'à Voreppe, ce qui a conduit à la sanction des policiers par le conseil de discipline en juillet dernier. La municipalité avait prononcé des suspensions de 6 et 24 mois, sans salaire, ce qui avait suscité une vive polémique.

Motivations du Tribunal Administratif

Le policier sanctionné de 6 mois a saisi le tribunal administratif, arguant qu'une telle suspension le placerait dans une situation de précarité financière avec sa famille. Le tribunal a entendu cet argument et a ordonné à la Ville de Grenoble d'annuler la suspension et de verser 1000 euros au fonctionnaire.

Cette affaire met en lumière les tensions entre les forces de l'ordre et la municipalité de Grenoble concernant la gestion de la sécurité et la lutte contre la délinquance. L'ancien maire Alain Carignon, candidat aux prochaines élections municipales, a déclaré qu'il annulerait cette sanction si les Grenoblois lui accordent leur confiance en mars prochain. Il a également souligné que le sort de ces policiers reste suspendu à un jugement et que seul le vote des Grenoblois peut renforcer la police municipale.

La décision du tribunal administratif soulève des questions importantes sur la proportionnalité des sanctions disciplinaires et sur le soutien apporté aux policiers municipaux dans l'exercice de leurs fonctions. L'affaire continue de faire couler de l'encre et reste un sujet de débat politique à Grenoble.

Compartir artículo