La tension monte chez Microsoft! Des employés ont investi le siège social de l'entreprise à Redmond, Washington, pour protester contre les contrats de Microsoft avec l'armée israélienne. Cette action, menée par le groupe « No Azure for Apartheid », marque une escalade significative des protestations visant l'implication de Microsoft dans le conflit israélo-palestinien.
Occupation et Revendications
Les manifestants, comprenant des employés actuels et anciens de Microsoft, ainsi que des membres de la communauté, ont déclaré la zone occupée comme une « Zone Libérée », la rebaptisant « Place des Enfants Palestiniens Martyrisés ». Ils ont installé des tentes et des installations artistiques en hommage aux victimes de Gaza, notamment des linceuls et une grande pancarte appelant à « Arrêter d'Affamer Gaza ». Une table de négociation a également été mise en place, invitant les dirigeants de Microsoft à discuter de la fin de leur partenariat avec l'armée israélienne.
Enquête Interne et Accusations de Surveillance Massive
Cette action survient alors que Microsoft fait face à une pression croissante concernant l'utilisation de sa technologie par Israël. Le groupe « No Azure for Apartheid » accuse Microsoft de complicité de génocide, suite à des révélations selon lesquelles l'unité de renseignement militaire israélienne 8200 aurait utilisé la plateforme cloud Azure de Microsoft pour stocker des millions d'appels téléphoniques palestiniens interceptés quotidiennement en Cisjordanie et à Gaza.
Microsoft a lancé une enquête externe « urgente » sur ces allégations, menée par le cabinet d'avocats Covington & Burling. L'entreprise a déclaré que l'utilisation d'Azure pour stocker des données issues de la surveillance massive de civils serait une violation de ses conditions d'utilisation.
Un Contexte de Protestations Croissantes
Cette occupation est le dernier épisode d'une série de protestations ciblant Microsoft et ses dirigeants. En avril dernier, lors de la célébration du 50e anniversaire de Microsoft, des ingénieurs logiciels ont interrompu les discours des PDG de Microsoft AI, Mustafa Suleyman et Satya Nadella, pour exiger que l'entreprise cesse de permettre à l'armée israélienne d'utiliser ses produits d'IA. Ces employés ont été rapidement licenciés.
La situation chez Microsoft soulève des questions éthiques cruciales concernant la responsabilité des entreprises technologiques dans les conflits internationaux et l'impact de leurs technologies sur les droits de l'homme. L'issue de l'enquête interne et la réponse de Microsoft aux revendications des manifestants seront déterminantes pour l'avenir de son image et de ses relations avec ses employés et la communauté internationale.